Arrière latéral gauche

         
Ailier gauche reconverti arrière latéral gauche, Bixente Lizarazu fut le prototype de l'arrière moderne. Selon ses dires, il mit 4 ans pour devenir un bon arrière et apprendre à gérer les efforts. Tel un piston infatigable, il ne cessait de monter et de reculer dans son couloir. Tonique, déterminé, agressif, il apprit également à défendre. Son entente avec Zinedine Zidane à Bordeaux et chez les Bleus fut un régal de dédoublements, de passes millimétrées dans l'espace, et de centres en retrait. Il appartient à jamais au monde des meilleurs arrières gauche de l'histoire du football français, aux côtés de Bossis et Amoros.
         
 
           
NOM :   LIZARAZU
Prénom :   Bixente
Né le :   9 décembre 1969 à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)
     
    Taille : 1,69 m Poids : 69 kg
           
         
Au club de :   Juillet 1984 à Juin 1996
     
En provenance de :
  Eglantins d'Hendaye
     
Club suivant :   Athletic Bilbao (2,5 M€)
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  299
    28
Matches :   Buts :
     
         

Originaire du Pays Basque, Bixente Lizarazu rejoignit les Girondins de Bordeaux en 1984. Son passage au centre de formation ne fut pas un long fleuve tranquille puisque certains éducateurs avaient des doutes sur son potentiel physique et sur son avenir chez les professionnels. Mais sa détermination et le travail engagé par Pierrot Labat et Ante Mladinic, brillants formateurs, lui firent accomplir des progrès fulgurants.

 

Ainsi au début de la saison 1988-1989, Aimé Jacquet le convia aux entraînements de l'équipe professionnelle. Au milieu de joueurs chevronnés comme Dropsy, Thouvenel, Scifo, Ferreri ou Cantona, il fut tout émerveillé mais bien décidé à apprendre à leurs côtés et à démontrer ses qualités.  Il découvrit la première division lors d'un match à Caen en novembre 1988. A cette époque, Bixente s'appelait Vincent (prénom retenu par les services de l'état-civil) et il jouait ailier gauche...

 

Mais ce fut Didier Couécou, devenu entraîneur après le licenciement de Jacquet, qui l'aligna en février 1989 en défense. Content de pouvoir jouer, Bixente se plongea corps et âmes dans la découverte de ce nouveau poste et y prit beaucoup de plaisir. Sous la houlette de Raymond Goethals, il forma un duo magnifique avec le Danois Jesper Olsen.

 

Lorsque les Girondins tombèrent en D2 en 1991, Jean-Didier Lange, co-président, ferma la porte à un départ à double tour et Liza fit partie de l'équipe qui aida le club à remonter. En 1992, avec l'arrivée de Rolland Courbis, une autre rencontre allait marquer la carrière du Basque bondissant. Zinedine Zidane venait de signer à Bordeaux et rejoignait le duo des jeunes bordelais, Dugarry et Lizarazu. Ces trois jeunes joueurs allaient découvrir l'équipe de France et le haut niveau. Quand arriva la saison 1995-1996, Bixente avait déjà été élu deux fois meilleur arrière gauche du championnat. L'épopée européenne, marquée par l'exploit contre Milan et par la finale de la coupe de l'UEFA contre le Bayern Munich, allait finir d'attirer les recruteurs des plus grands clubs européens.

 

Il choisit de signer à l'Athletic Bilbao plutôt qu'à Arsenal, souhaitant découvrir la Liga, championnat qu'il avait toujours suivi enfant. Mais ce fut au Bayern Munich qu'il connut la consécration internationale en club, à partir de 1997.

 
 
International France A
97 sélections
 
         

 

Mladinic, une rencontre décisive...

 

En 1986, le cas Lizarazu divisait les formateurs des Girondins. Plusieurs considéraient que le jeune Basque n'avait pas le niveau nécessaire pour passer professionnel. Un prêt au FC Pau était même évoqué...

 

Mais Pierrot Labat et Ante Mladinic mirent tout leur poids dans la balance pour qu'une chance lui soit accordée. Bien leur en prit, puisque dans les mois suivants, Bixente passa rapidement des Cadets B aux Juniors puis à la DH et la D3.

 

Sa rencontre avec Ante Mladinic, technicien croate qui avait formé une foultitude de joueurs yougoslaves à la technique sûre, fut décisive. Il travailla beaucoup les gammes et les appuis.