Arrière latéral droit

         
Ancien attaquant reconverti à la fin de sa formation en défenseur latéral droit, Jean-Christophe Thouvenel était un arrière droit très rapide et très offensif. Très intelligent, il savait parfaitement prendre son couloir pour déborder. Sans cesse en mouvement, il avalait les kilomètres. Toujours en tête des footings avec Jean Tigana, il était toujours au point physiquement. Son rythme cardiaque au repos (35 pulsations/minute) était digne d'un champion de ski de fond... C'était également un adepte de l'intimidation à l'encontre de ses adversaires directs. Considéré comme l'un des meilleurs arrières droits français des années 80, il aurait connu une toute autre carrière internationale s'il avait été plus précis dans ses centres. 
         
 
           
NOM :   THOUVENEL
Prénom :   Jean-Christophe
Né le :   8 octobre 1958 à Colmar (Haut-Rhin)
     
    Taille : 1,73 m Poids : 72 kg
           
         
Au club de :  

Juillet 1979 à Juin 1991

     
En provenance de :
  Paris FC
     
Club suivant :   Le Havre AC
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  490
    4
Matches :   Buts :
     
         

Débutant le football à Ferney-Voltaire, Jean-Christophe Thouvenel porta ensuite les couleurs du Servette Genève (1972-1978), ville où travaillaient ses parents. Il y signa son premier contrat professionnel. Il décrocha une Coupe de Suisse en juin 1978. Quelques semaines plus tard, convoité également par Bastia, il fut dirigé par une connaissance du président parisien Roger Zeppelini, vers le Paris FC sous la forme d'un prêt. S'il accomplit une saison correcte, il retourna en Suisse, le PFC descendant en D2. Nice et Marseille montrèrent alors un semblant d'intérêt.

 

Mais ce furent les dirigeants bordelais qui flairèrent la bonne affaire et lui proposèrent de faire un essai en Coupe des Alpes, un essai vite validé par Luis Carniglia et conclu en transfert définitif. À l'orée de la saison 1979-1980, il prit immédiatement le poste de titulaire sur le côté droit de la défense, profitant de la grave blessure de Lalanne. Mais il fut ensuite aligné à différents postes. Cette polyvalence freina sa progression. Une fois fixé dans le couloir droit, ce fut le départ d'un long bail. Chaque saison, Toutou ne laissait aucune chance à ses concurrents et accompagna le club dans son incroyable progression de l'ère Bez-Jacquet.

 

Convoité très fréquemment par l'AS Monaco, il resta longtemps fidèle aux Girondins. Il fut de toutes les conquêtes (3 fois champion de France, 2 Coupes de France) et de toutes les campagnes européennes (2 fois demi-finaliste de la Coupe d'Europe). Seule la saison 1983-1984 le vit un peu moins jouer régulièrement du fait de l'arrivée de Patrick Battiston. Mais quand l'ancien Messin remplaça Marius Trésor parti à la retraite, Jean-Christophe Thouvenel retrouva sa place.

 

Au niveau international, Michel Hidalgo et Henri Michel lui donnèrent de rares occasions de s'exprimer. Sous le maillot frappé du coq, il ne parvint pas à supplanter la concurrence, il faut dire très relevée (Battiston, Ayache, Bibard). Mais sa victoire au tournoi olympique de Los Angeles lui apporta beaucoup de bonheur en sélection.

 

En 1991, âgé de 33 ans, il tourna la page bordelaise et signa au Havre pour terminer sa carrière. A l'issue de celle-ci, il revint dans la région bordelaise, jouant à Mérignac puis à Podensac. Parallèlement à ce retour dans le monde amateur, il se consacra à une galerie d'art, à un bar et à un restaurant ouverts sur Bordeaux. Mais en 1999, il revendit tout pour se lancer dans le management de joueurs. Titulaire de diplômes d'entraîneur, il entraîna un temps la modeste formation de Podensac (DHR) puis celle de Saint-Médard-d'Eyrans.

 
 

International France A

4 sélections
 
         

 

Un homme original dans le milieu du football

 

Dans le milieu du football, Jean-Christophe Thouvenel se dévoila très vite comme un personnage particulier, original et attachant. Dans L'Equipe en 1979, le petit monde du ballon rond découvrit un article intitulé : "La retraite à 20 ans". Et le néo-Bordelais de déclarer : "Je suis pro depuis la saison dernière, mais plus pour longtemps. Je suis prêt à arrêter le foot, c'est beaucoup trop aliénant. Ca me permet simplement de me décharger de toute mon agressivité..., mais à la fin du match, le résultat importe peu. Qu'on perde ou non, c'est presque pareil..."

Heureusement pour les Girondins, son discours évolua...

 

D'un port à l'autre

 

Arrivé sur le Port de la Lune en 1979, Jean-Christophe Thouvenel décida de quitter les Girondins après 12 ans de bons et loyaux services.

 

 En avril, il avait signé un protocole avec le président Lange au moment de la renégociation des contrats des joueurs de l'effectif, pour obtenir sa liberté à la fin de la saison. Il mit en avant ses relations tendues avec Gernot Rohr, le nouvel entraîneur des Girondins, pour justifier son départ.

 

Même s'il était âgé de 32 ans, de nombreux clubs se mirent sur les rangs : Montpellier, Nîmes, Toulouse, PSG et Le Havre.

Il choisit de signer pour deux ans avec le club doyen, nouveau promu en D1.