NOM :   LACOMBE
Prénom :   Bernard
Né le :   15 août 1952 à Lyon (Rhône)
     
    Taille : 1,71 m Poids : 68 kg
           
         

Avant-centre

         
Meilleur buteur français de l'histoire de la Ligue 1 avec 255 buts, Bernard Lacombe fut le prototype de l'avant-centre. Celui qui avait « un nez de boxeur » comme dit de lui un adverse écossais, était un joueur adroit, vif, malin, altruiste et obsédé par le but. Très combatif, il flairait les bons coups et n'hésitait pas à mettre sa tête là où certains hésitaient à mettre leur pied. Il avait un rôle capital dans l'équipe des Girondins. Connaissant l'importance du jeu sans ballon, il ouvrait des espaces pour ses coéquipiers. Même s'il remporta l'Euro 84, il ne connut pas la carrière internationale qu'il aurait méritée...
         
         
Au club de :   Juillet 1979 à Juin 1987
     
En provenance de :
  AS Saint-Etienne
     
Club suivant :   Fin de carrière
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  296
    137
Matches :   Buts :
     
         

Découvrant le football dans le petit club de Fontaines-sur-Saône, Bernard Lacombe rejoignit en cadets deuxième année l'Olympique Lyonnais, club qu'il préféra à l'OM où effectua néanmoins un stage de 8 jours. Il continua son apprentissage pour obtenir son CAP de serrurier tout en gravissant tous les échelons au sein de son club formateur. Il débuta à 17 ans en Première division et poursuivit sa carrière entre Saône et Rhône remplie de buts jusqu'en 1978. Confronté à de sérieux problèmes financiers, les dirigeants lyonnais n'eurent d'autres solutions que de vendre leur avant-centre international à St-Etienne. La mort dans l'âme, le Gone fila dans le Forez mais n'y resta qu'une seule saison.

 

En froid avec l'entraîneur stéphanois Robert Herbin, il écouta les propositions des présidents de Monaco, du PSG et de Bordeaux. Coéquipiers en sélection, Alain Giresse eut une influence décisive dans son choix de venir en Gironde. Il rejoignit alors en 1979 les ambitieux Girondins de Bordeaux, du nouveau président Claude Bez. Sa première saison fut un peu décevante (11 buts),  et il l'expliqua par les méthodes d'entraînement jugées surannées de Luis Carniglia. Après le bref épisode Goethals, il souffla à son président le nom du jeune entraîneur lyonnais Aimé Jacquet et l'accueillit avec grande satisfaction. Ce fut le début d'une montée en puissance pour l'avant-centre qui ne cessa d'empiler les buts et pour les Girondins qui trustèrent les titres jusqu'en 1987. Servi à la perfection par des joueurs comme Giresse ou Tigana, il marqua nombre de buts décisifs dans les conquêtes nationales et européennes des marine et blanc.

 

Ce fut sous le maillot bordelais qu'il devint le meilleur buteur français de D1 de tous les temps, battant le record du Stéphanois Revelli. Mais il fut également un équipier modèle, servant de remiseur pour des attaquants comme Müller, Reinders ou Vujovic. Il vit néanmoins avec amertume son temps de jeu se réduire avec l'arrivée de Fargeon, ne disputant que 3 petits matches lors de la phase retour.

 

En 1987, il commença sa reconversion au sein des Girondins, en s'occupant des jeunes du centre de formation et de l'équipe de D4. En octobre 1987, il organisa son jubilé contre le Toulouse FC. L'occasion de voir Michel Platini, venu rendre hommage à son coéquipier en sélection, porter le maillot frappé du Scapulaire. Il était sur le point de s'installer définitivement en Gironde quand Jean-Michel Aulas, jeune capitaine d'industrie, le débaucha pour lui confier un rôle de conseiller. On connaît la suite de l'histoire...

 
 
International France A
38 sélections
 
         

 

L'esprit club

 

En 2013, pour Sud-Ouest, Bernard Lacombe se remémorait ses années bordelaises :

 

"Nous avons vécu des choses extraordinaires dans ce club. On était tous des étrangers. Un Bordelais (Giresse), des étrangers de France et deux d'Allemagne, Müller et Rohr ! J'ai vu arriver Battiston, Specht, Tusseau, Marius. Il y avait un grand respect entre nous et pour l'institution "club". Et le premier qui en dérogeait, on le mettait très vite sur le droit chemin. Il y avait un grand entraîneur, Aimé Jacquet, un grand préparateur physique, Bernard Michelena. Il était très fort dans son domaine. Mais surtout un grand président, Claude Bez !".

 

Et de poursuivre :

"A Bordeaux, on éprouvait un bonheur immense à venir à l'entraînement tous les matins."