Arrivé en provenance de l'AS Saint-Etienne en 1983, Patrick Battiston commença sa carrière girondine dans le couloir droit car l'axe était encombré (Trésor-Specht). Mais, rapidement, il bénéficia malheureusement des graves ennuis physiques de Marius au dos pour s'intégrer à la charnière centrale, poste où il s'était fixé chez les Verts.
Il dirigea la défense bordelaise avec brio au point de devenir un des meilleurs spécialistes européens. Disposant à chaque fin de saison d'un droit de sortie, il l'exerça en 1987 après avoir beaucoup hésité. Blessé, il vivait mal d'être en marge du groupe et délaissé par Aimé Jacquet, accaparé par des échéances importantes. Aussi après quatre années riches en trophées, il franchit le pas et se lança dans un nouveau projet, à l'AS Monaco. Son départ, regretté publiquement par Aimé Jacquet, s'effectua en excellents termes avec les dirigeants bordelais.
Aussi, après être devenu champion de France à Monaco, il revint deux saisons plus tard en Gironde finir sa carrière et remplacer Alain Roche parti à Marseille. Promu capitaine des Girondins, il encadra les jeunes et amena de la sécurité dans l'équipe désormais entraînée par Raymond Goethals. Mais les ennuis financiers finirent par rattraper le club qui fut rétrogradé en 1991.
A 34 ans, il était venu le moment pour Battiste d'amorcer sa reconversion. Il occupa les fonctions de directeur sportif jusqu'en juin 1995, date à laquelle Alain Afflelou le remplaça par Michel Benguigui. Il atterrit à un poste de relations publiques puis d'entraîneur chez les jeunes et de directeur du centre de formation. Il est un des seuls à incarner encore aujourd'hui les valeurs du club, passé sous le pavillon américain de GACP puis de KingStreet. Pour combien de temps ?
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