Défenseur central

         

Stoppeur athlétique à la condition physique irréprochable, Léonard Specht était un défenseur rigoureux dans le marquage de l'avant-centre adverse. Vigoureux dans ses interventions, il possédait un jeu de tête de qualité et une belle frappe de balle qu'il utilisait, néanmoins, rarement. Bref, un stoppeur qui n'aurait pas fait tache en Bundesliga... D'autre part, redoutable contre-attaquant, il n'hésitait pas à s'intégrer au milieu de terrain pour délivrer des relances précises de son pied gauche. 

         
 
           
NOM :   SPECHT
Prénom :   Léonard
Né le :   16 avril 1954 à Mommenheim (Bas-Rhin)
     
    Taille : 1,80 m Poids : 78 kg
           
         
Au club de :  

Juillet 1982 à Juin 1987

     
En provenance de :
  RC Strasbourg
     
Club suivant :   RC Strasbourg
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  203
    8
Matches :   Buts :
     
         

Découvrant le football dans sa commune natale de Mommenheim, Léonard Specht accomplit les 20 km le séparant de Strasbourg, pour intégrer les cadets deuxièle année du Racing. Il franchit tous les échelons et décrocha avec son club formateur son premier titre de champion de France en 1979. En 1982, alors que le Racing s'enfonçait dans la médiocrité, il fut profondément blessé de ne pas être sélectionné pour le Mundial espagnol.

 

Aussi, désireux de relancer sa carrière, il rejoignit les Girondins de Bordeaux avec qui il étoffa sérieusement son palmarès : 3 titres de champion de France, 2 Coupes de France et 2 demi-finales européennes. Au sein de la grande équipe des Girondins des années 80, il fit figure de cadre en défense centrale. Venu pour deux ans, il y resta 5, se prenant de passion pour la région. Aux côtés de Marius Trésor puis de Patrick Battiston, il constitua une charnière centrale des plus solides. Son temps de jeu fut entamé lors de la saison 1985-1986 avec l'émergence du jeune Alain Roche. Mais même s'il ne totalisa que 24 matches, il conserva un statut de joueur important au sein du vestiaire girondin.

 

Il termina son passage en Gironde par la saison 1986-1987, un véritable feu d'artifice. Disputant 44 matches toutes compétitions confondues, il prit une part prépondérante dans les succès engrangés cette saison-là : doublé coupe-championnat et demi-finale de C2. Son dernier match fut cette finale de la Coupe de France en juin 1987.

 

Il fut libéré de sa dernière année de contrat par le président Bez, Strasbourg lui proposant une reconversion. Il répondit favorablement à l'appel du nouveau président Daniel Hechter pour participer à la remontée du club en D1. Il mit un terme à sa carrière en 1989. Entraîneur du Racing durant deux saisons, il rejoignit en 1991 le centre de formation du club alsacien. Après 4 années passées auprès des jeunes strasbourgeois, il changea d'orientation professionnelle (hormis une parenthèse comme directeur sportif de Sochaux en 1998-2000), intégrant le service commercial de la société Lohr, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de tramway sur pneus.

 

 
International France A
18 sélections
 
         

 

Des rendez-vous manqués en Bleu

 

Si Léonard Specht accomplit une belle carrière en club, il n'eut pas la reconnaissance internationale qu'il aurait souhaitée.

 

Malgré 18 sélections chez les A, il passa à côté de grands rendez-vous qui auraient pu lui donner une plus grande satisfaction encore... Même s'il tut cette blessure interne, il n'en demeure pas moins qu'elle était réelle.

 

En 1978, à quelques semaines du Mundial argentin, le stoppeur du RC Strasbourg figurait sur la liste des 40 jours pressentis pour défendre le maillot tricolore. Au final, il resta au pied de l'avion. Christian Lopez et Patrice Rio furent préférés à l'Alsacien.

 

Entre les deux Coupes du monde, il revint en grâce auprès du sélectionneur. Il participa à 5 matches de qualification au Mundial 82. Titulaire lors du dernier match de préparation contre le Pérou en avril 1982, avant l'annonce de la liste par Michel Hidalgo, il ne démérita pas. Mais une fois de plus, il ne fut pas sélectionné pour la Coupe du monde. Cette fois-ci, ce fut Philippe Mahut qui lui passa devant.

 

Désormais, il comprit que le train était passé avec les Bleus... S'il disputa ses deux dernières sélections en 1985, il se consacra entièrement aux Girondins et suivit devant la télévision les exploits de ses coéquipiers bordelais en Bleu.

 

Sa passe décisive lors du 1/4 de finale aller de la C1 (à la 10 ' 08)

Bordeaux  1 - 1  Dniepr

6 mars 1985