Avant-centre

         
Véritable avant-centre, Philippe Fargeon était accrocheur en diable, toujours à l'affût, avec un jaillissement formidable. Limité physiquement, il était rusé et savait être très efficace quand il ne se posait pas trop de questions. Durant ses 6 premiers mois à Bordeaux, il surfait sur une confiance sans borne. En revanche, lors de l'élimination contre Leipzig, lors de la séance des tirs aux buts, il démontra une certaine fragilité psychologique, refusant d'aller tirer. Il s'en voulut longtemps...
         
 
           
NOM :   FARGEON
Prénom :   Philippe
Né le :   24 juin 1964 à Ambilly (Haute-Savoie)
     
    Taille : 1,73 m Poids : 67 kg
           
         
Au club de :   Décembre 1986 à Juin 1988
    Juillet 1990 à Juin 1992
En provenance de :
  AC Bellinzona
    Servette Genève FC
Club suivant :   Servette Genève FC
    FC Chiasso
     
BILAN STATISTIQUE
         
  122
    38
Matches :   Buts :
     
         

Signant sa première licence au FJEP d'Ambilly, Philippe Fargeon franchit à 14 ans la frontière pour intégrer le centre de formation de l'Etoile Carouge. Il y débuta en équipe première avant de revenir en France, à 19 ans, au sein de l'équipe réserve de l'AJ Auxerre. Barré par des joueurs comme R. Boli, Garande ou Vahirua, déçu par le monde du football professionnel, il ne resta qu'une seule saison en Bourgogne. De retour en Suisse, il pensait même arrêter le foot avant de lancer réellement sa carrière à Bellinzona. Sa réputation de sérial buteur (24 buts lors de la saison 1985-1986) franchit les frontières au point d'attirer le regard des recruteurs de Monaco ou du Racing. Mais ce fut Didier Couécou, directeur sportif des Girondins, à la recherche d'un attaquant pour booster l'efficacité offensive de l'équipe, qui emporta le morceau, après un premier refus en novembre 1986 et quelques atermoiements. 

 

Il débarqua en Gironde en qualité de joker en décembre 1986 et devint un des grands artisans du doublé coupe-championnat (15 buts en 18 matches). En grande réussite, rien ne l'arrêtait... Ainsi en juin 1987, il découvrit l'équipe de France.

 

Titulaire indiscutable lors de la saison suivante, il ne fut pas aussi décisif et montra des faiblesses en Coupe d'Europe, notamment. Même s'il termina meilleur buteur du club avec 13 buts, sa présence au sein de l'effectif bordelais fut remise en question. En juin 1988, il préféra quitter les Girondins pour des raisons personnelles (maladie de sa mère) et pour tenter de reprendre le fil de sa carrière, au Servette Genève.

 

Mais son retour en Suisse ne se passa pas comme il l'espérait. Il regrettait ses années bordelaises et restait constamment en contact avec Couécou. Un grain de sable faisait toujours capoter ce retour.

 

Deux ans plus tard, il parvint enfin à revenir en Gironde mais il ne vécut pas les mêmes émotions que lors de son premier passage. Il participa très modestement à l'opération remontée en 1992 (20 matches et 1 but). Il était l'heure de quitter définitivement les Girondins. Il partit en Suisse, au FC Chiasso, terminer sa carrière.

 
 
International France A
7 sélections
 
         

 

Un vrai conte de fée

 

Âgé de 22 ans, Philippe Fargeon se tailla une belle réputation de buteur en Suisse au point d'alerter les recruteurs bordelais. S'il hésita un moment à répondre favorablement aux Girondins, notamment à cause d'une expérience malheureuse trois ans plus tôt à l'AJ Auxerre, il céda finalement à la cour assidue menée par Couécou et Jacquet.

 

Le 3 décembre 1986, le Savoyard signa pour 4 ans et demi à Bordeaux. 48 heures plus tard, il débuta sous le maillot marine et blanc contre Lille devant son nouveau public de Lescure. Il ne mit que 21 minutes avant d'ouvrir son compteur but et lança les Girondins vers une facile victoire (3-0). Ce n'était que le début d'une série époustouflante puisque Fargeon inscrivit 15 buts en 18 matches disputés en D1 et 20 buts en 32 matches TCC.

 

Ses brillantes prestations reléguèrent un monument comme Bernard Lacombe sur le banc et participèrent à l'obtention du second doublé de l'histoire du club.

 

Moins d'une semaine après la victoire en finale de la Coupe de France contre l'OM, l'avant-centre bordelais découvrait l'équipe de France. Le sélectionneur Henri Michel le fit entrer lors du dernier quart d'heure d'un triste Norvège-France (2-0).

 

Il pouvait néanmoins partir en vacances en mesurant le chemin accompli en 6 mois...