Gardien de but

         
Gardien spectaculaire, André Gérard adorait les interventions acrobatiques. Ancien rugbyman à XIII, il n'avait pas peur d'intervenir devant les attaquants. Malgré sa petite taille, il excellait dans les sorties aériennes grâce à une détente sèche impressionnante.
         
 
           
NOM :   GERARD
Prénom :   André
Né le :   7 mars 1911 à Bordeaux (Gironde)
Décédé le :   26 mai 1994
    Taille : 1,69 m
Poids : 72 kg
           
 
 
 
 
         
         
Au club de :   Juillet 1936 à Juin 1943
     
En provenance de :
  SC Bastidienne
     
Club suivant :   Fin de carrière
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
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Matches :   Buts :
     
         

Né à Bordeaux, André Gérard découvrit le football dans les rues du quartier de La Bastide. Ailier gauche, il devint gardien de but pour remplacer le titulaire blessé. Au sein du SC Bastidienne, il accéda au statut professionnel en 1933 et évolua en Deuxième division. Après la fusion puis la rétrogradation du club avec les Hispano de Bordeaux, il joua au rugby à XIII une saison entière au Bordeaux XIII au poste d'arrière... En 1936, il rejoignit les Girondins de Bordeaux dont il devint l'inamovible gardien. Premier gardien de l'époque professionnelle du club bordelais, il était dans les cages de l'équipe qui remporta la première Coupe de France en 1941, avant d'échouer lors de celle de 1943. Il termina sur cette nouvelle finale contre l'OM une carrière fort honorable.

 

Mais ce fut également comme entraîneur qu'il marqua le club de son empreinte. Après des débuts sur le banc de l'EF Bordeaux-Guyenne, il rejoignit Cognac qu'il entraîna de 1944 à 1947. Relégués en D2, les Girondins tentèrent de faire revenir au club Benito Diaz mais la Real Sociedad s'opposa à son retour. Aussi les dirigeants bordelais firent confiance à ce disciple du Sorcier basque pour remplacer l'Anglais Maurice Bunyan.

 

Accompagné d'un joueur qui allait faire parler de lui, Kargu,  il revint sur le banc des Girondins d'août 1947 à avril 1957 avec un titre de champion de France à la clé (1950), une finale de Coupe Latine la même année et deux défaites en finale de la coupe de France (1952, 1955), il fit briller les Bordelais sur les terrains de France et d'Europe. Grâce à des compétences de tacticien, de préparateur physique et de manager, influencé par Benito Diaz, il tira le meilleur d'une génération dorée, composée de joueurs comme de Harder, Swiatek, Gallice, Garriga...

 

Après des expériences à Nancy, Toulon, Tunisie, Stade Français et Rouen, il revint treize ans plus tard à ses premiers amours. Entre 1970 et 1972, il dirigea de nouveau les Girondins. Il connut moins de succès mais fut celui qui lança dans le grand bain le jeune et prometteur Alain Giresse...

 

Nommé directeur sportif puis membre du comité de gestion de la section football, il se retira définitivement du football quelques mois plus tard. Il vécut une retraite paisible sur la rive droite de la Garonne et décéda à Tresses en 1994.

 

 

L'entraîneur le plus fidèle aux Girondins

 

A trois reprises, André Gérard vint s'asseoir sur le banc pour diriger l'équipe des Girondins.

 

Son premier passage, de décembre 1943 à juin 1944, le fut alors que les équipes professionnelles avaient été interdites par le Régime de Vichy. Il se retrouva alors à la tête de l'équipe fédérale Bordeaux-Guyenne.

 

Il revint en Gironde de mai 1947 à avril 1957. Un bail de 10 ans, avec le titre de champion de France en 1950.

 

Enfin, son dernier passage fut à la fin de sa carrière d'entraîneur. Âgé de 59 ans, il resta de 1970 à 1972 sur le banc des Girondins.

 

Un vrai serviteur du football bordelais avec près de 500 matches sur le banc (491 contre 420 pour Aimé Jacquet).

 

 

 

Les raisons d'une démission

 

En avril 1957,  André Gérard quitta les Girondins brutalement. "A propos d'une formation d'équipe, la nouvelle équipe dirigeante du club s'opposa à moi. Je me souviens de l'objet du litige. Il s'agissait de Lubiato dont on voulait faire un avant-centre alors que sa place était celle d'ailier. Plutôt que de céder j'ai donné ma démission" racontait-il, sans rancune d'aucune sorte, dans Football Magazine de février 1969.