Pourquoi les Ultras bordelais, refusant le nom d'une compagnie d'assurances accolé à leur nouveau stade, choisirent de baptiser leur nouvelle enceinte « Stade René Gallice » ? Père de Jean et d'André qui portèrent également le maillot frappé du Scapulaire, René Gallice est une véritable légende du club.
Repéré lors d'un match amical entre les Girondins et l'OM en mars 1938, il quitta le club olympien qui le négligeait en le laissant en réserve. Arrivé à l'âge de 19 ans, ce joueur de classe fut suspendu immédiatement durant 4 mois pour suspicion d'amateurisme marron.
Puis il devint rapidement un des leaders techniques de l'entrejeu bordelais, sous la conduite de Benito Diaz. Mais lorsque la Seconde guerre mondiale éclata, il s'engagea dans la Résistance et partit combattre sur le front de l'Afrique du Nord. 6 années de batailles qui l'éloignèrent des pelouses.
De retour à Bordeaux, il reprit à la fin de la guerre sa place au sein de l'effectif marine et blanc et multiplia les prestations de très haute volée. Le titre de 1950 vint couronner une génération prestigieuse. Promu capitaine des Girondins, il raccrocha en 1955, à 36 ans, les crampons après une carrière riche. Cela ne l'empêchait pas venir à Lescure encourager ses successeurs puis ses fils. Mais ne voulant se mettre en avant, il assistait souvent aux matches depuis le mirador du stade.
Avec son ami Jean Swiatek, il était propriétaire pendant de longues années un magasin d'articles de sports dans le centre de Bordeaux, rue des Remparts puis rue de Grassi. De nombreux jeunes sportifs bordelais n'hésitaient pas à venir discuter avec les maîtres des lieux...
Il revint aux Girondins au printemps 1970 en qualité de directeur technique, tout en conservant son magasin de sport. Sa première décision fut de faire signer un contrat professionnel au jeune Alain Giresse...
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