Défenseur central

         
Considéré comme un des meilleurs défenseurs de l'histoire du football français, Marius Trésor dégageait beaucoup d'aisance dans le jeu. Possédant des qualités techniques hors du commun et d'extraordinaires qualités physiques, il appartient au cercle restreint des défenseurs centraux de légendes comme Beckenbauer ou Facchetti. Roi du tacle, il ne fut averti qu'à deux reprises durant sa longue carrière. Malgré toutes ses qualités, il était capable parfois de faire de belles "toiles".
         
 
           
NOM :   TRESOR
Prénom :   Marius
Né le :   15 janvier 1950 à Sainte-Anne (Guadeloupe)
     
    Taille : 1,82 m Poids : 80 kg
           
         
Au club de :  

Juillet 1980 à Juin 1984

     
En provenance de :
  Olympique de Marseille (0,5 M€)
     
Club suivant :   Fin de carrière
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  116
    5
Matches :   Buts :
     
         

Né en Guadeloupe, Marius Trésor découvrit le football dans les rangs de la Juventus Sainte-Anne. En septembre 1969, il fut recruté par l'AC Ajaccio. Il resta 3 ans en Corse où il joua ses premiers matches en première division et où il fut sélectionné pour la première fois en équipe de France. Élu meilleur joueur français de l'année 1972, il s'engagea avec l'Olympique de Marseille où il demeura 8 ans. Vice-champion en 1975, vainqueur de la Coupe de France en 1976, il devint la même année le premier Antillais capitaine de l'équipe de France et formait une charnière très efficace avec Jean-Pierre Adams, la « garde noire ». Il participa à sa première coupe du Monde en Argentine en 1978. A Marseille, les choses se compliquèrent sur un plan financier et sportif.

 

Aussi, quand Claude Bez, l'ambitieux président des Girondins, put débaucher ce monument du football français, il ne s'en priva pas. Sur les conseils de Michel Hidalgo dans l'optique du Mundial 82, et contre un transfert de 1 MF (0,5 M€ actuels) avec un contrat d'un an payé à la pige, Marius Trésor atterrit à Bordeaux en 1980, au nez et à la barbe de clubs plus prestigieux comme Nottingham Forest ou le Bayern Munich. Alors qu'il était considéré comme fini (3 opérations du dos), il réussit un formidable come-back qui lui permit de participer au Mundial 82 et de disputer une demi-finale historique à Séville contre la RFA. Il aida également les marine et blanc à retrouver le chemin des coupes d'Europe à partir de 1981. De plus, il battit le record de sélections de Roger Marche et le porta à 65 sélections. Son dernier fait d'armes fut l'obtention du titre de champion de France en 1984, ne jouant néanmoins que 12 rencontres.

 

Connaissant des problèmes récurrents au dos (hernie discale) et des claquages à répétition, il décida de raccrocher les crampons à la veille de l'Euro 84. Patrick Battiston, arrivé au club en 1983, était son successeur désigné.

 

Dépité, il coupa avec le football durant 3 mois, devenant attaché commercial de la société Pernod-Ricard. Mais le football lui manquait trop... Alors, après une discussion avec Claude Bez, cette légende du football français revint dans son club de cœur comme responsable des relations publiques. Il prit ensuite en 1987 en main les moins de 15 ans nationaux avant d'occuper divers postes aux Girondins : superviseur, attaché de presse, consultant pour Girondins TV, entraîneur adjoint de l'équipe réserve.

 
 

International France A

65 sélections
 
         

 

Son dernier match

 

 

Mercredi 11 janvier 1984. En pénétrant sur la pelouse du stade des Abymes, sur son île de la Guadeloupe, Marius Trésor ne savait peut-être pas qu'il s'agissait de son dernier match avec les Girondins de Bordeaux.

 

Dans un stade pouvant accueillir normalement 5 000 personnes, ils furent près de 15 000 à se masser autour d'une pelouse exécrable. Face à une sélection de joueurs de la Guadeloupe, le défenseur bordelais ne put jouer qu'une seule mi-temps, souffrant énormément du dos. Il fut remplacé par Léonard Specht.

 

Malgré tous les efforts des médecins et des kinés, il dut se résoudre à se faire opérer le 3 mai 1984, le lendemain de l'obtention du premier titre de champion de France depuis 1950, sur le terrain de Rennes. Ses coéquipiers n'oublièrent pas de lui rendre hommage à distance.

 

Deux opérations en un an, c'en était trop. Il se résolut à prendre sa retraite sportive.