Débutant le football dans un petit club du Maroc espagnol, Paco Mateo attira rapidement les recruteurs des plus grands clubs du pays. Il porta les maillots de Séville, de Valence puis du FC Barcelone. Son talent était reconnu dans l'Espagne entière. Malheureusement, Mateo fut, comme beaucoup de ses compatriotes, fut jeté en prison pour des raisons politiques. Ce furent ses talents de footballeur qui allaient lui offrir une autre destinée.
Repéré par Benito Diaz lors des matches inter-baraques du camp d'Agen aux côtés de Salvador Artigas, il rejoignit les Girondins en 1939.
Sous le maillot frappé du Scapulaire, il reprit le cours de sa carrière et brilla, au sein d'une équipe brillante composée d'autres réfugiés espagnols comme lui (Mancisidor, Urtizberea). Aligné comme avant-centre, il était considéré comme l'un des meilleurs d'Europe. Victime d'un grave accident de la route en décembre 1940, il plongea dans le coma et fut atteint à la colonne vertébrale. Convalescent pendant plus de 9 mois, il assista comme spectateur à la victoire des Girondins en Coupe de France en 1941. A son retour, il se fixa définitivement en défense, devenant là aussi un joueur exceptionnel.
La guerre terminée, il quitta les Girondins pour accompagner son épouse alsacienne, réfugiée durant la guerre dans le Sud-Ouest. Il rejoignit Strasbourg et fit les belles heures du Racing. Il séjourna en Alsace, entraîna les Pierrots de Strasbourg (D3) jusqu'à son décès tragique dans un accident de la route en juillet 1979.
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