Ailier gauche

         

Joueur de tempérament, Laurent Robuschi était un ailier gauche petit, teigneux, trapu mais néanmoins subtil. Il harcelait sans arrêt les défenseurs adverses. Il obtenait beaucoup de penalties grâce à son jeu fait de provocations et de dribbles mais aussi grâce à sa malice... On lui reprochait parfois de ne pas être assez collectif. Il était souvent dans les "mauvais coups" et contribua à entretenir la réputation de formation rugueuse des Girondins.

D'autre part, pour un ailier gauche, il présentait des statistiques impressionnantes comme buteur (4ème meilleur buteur de l'histoire du club) et était considéré au début des années 60 comme l'un des tout meilleurs ailiers gauches de France.

         
 
           
NOM :   ROBUSCHI
Prénom :   Laurent
Né le :   5 octobre 1935 à Nice (Alpes-Maritimes)
     
    Taille : 1,65 m Poids : 67 kg
           
         
Au club de :  

Juillet 1959 à Juin 1967

     
En provenance de :
  AS Cannes
     
Club suivant :   Olympique de Marseille
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  291
    130
Matches :   Buts :
     
         

Passé par Monaco et Cannes, Laurent Robuschi signa en 1959 aux Girondins de Bordeaux pour renforcer une attaque menée par un Gunnar Andersson en fin de course. Très rapidement, il s'imposa dans les rangs marine et blanc et porta l'équipe à bout de bras.

 

Malgré ses 20 buts marqués en championnat, Bordeaux fut relégué en Deuxième division. À l'étage inférieur, il continua à marquer des buts précieux. Il présenta la particularité rare d'être sélectionné en équipe de France contre l'Italie alors qu'il évoluait en D2. Les Girondins remontèrent en 1962.

 

Ils réalisèrent une belle saison 1962-1963 (4ème), notamment grâce au duo Gori-Robuschi. En 1966, il fut du voyage à la coupe du Monde en Angleterre avec ses coéquipiers Chorda, Couécou et de Bourgoing, mais ne joua pas. Parfois capitaine des Girondins, il marqua régulièrement une quinzaine de buts par saison. Même si les supporters bordelais gardèrent de très bons souvenirs de cette période, Bordeaux ne gagna rien (une finale de Coupe de France perdue, deux titres de vice-champion de France).

 

À 31 ans, il décida de partir à l'Olympique de Marseille mais resta un des symboles des années 60 girondines. Il ne fit pas de vieux os sur la Canebière puisqu'au terme de son unique saison à Marseille, il rejoignit le FC Antibes en novembre 1968 pour occuper un poste de joueur, puis d'entraîneur-joueur. Il joua jusqu'à l'âge de 47 ans, marquant notamment un but décisif pour la montée de son club en D3. Parallèlement à sa carrière de technicien, il était moniteur chef municipal, intervenant dans les écoles de la commune.

 
 

International France A

5 sélections
 
         

 

La rumeur d'un retour

 

Le 25 mai 1972, Sud-Ouest se faisait l'écho d'un possible retour de Salvador Artigas (58 ans) et de Laurent Robuschi aux Girondins. L'objectif ? Relancer un club englué dans le ventre mou de la D1.

 

L'ancien entraîneur catalan avait, semble-t-il, accepté de revenir comme manager général. Quant à Laurent Robuschi, il devait quitter le poste d'entraîneur qu'il occupait au FC Antibes pour s'asseoir sur le banc des Girondins.

 

Finalement, l'opération ne se réalisa pas. Laurent Robuschi resta à la tête de son équipe azuréenne jusqu'en 1985. Bordeaux choisit l'option Pierre Phelipon. Quant à Artigas, il resta en Espagne.