Attaquant

Milieu offensif gauche

         
Véritable artiste, Hector De Bourgoing possédait la technique prodigieuse des joueurs ayant débutés dans les rues. Son contrôle de balle était parfait. Il savait tout faire et avait un mental de battant. Ainsi il n'hésitait pas à revenir chercher les ballons au milieu. Élégant dans le geste, il était doté également d'un jeu de tête incroyable. Excellent buteur, il était très adroit devant la cage adverse.
         
           
NOM :   DE BOURGOING
Prénom :   Hector
Né le :   23 juillet 1934 à Posadas (Argentine)
Décédé le :   22 janvier 1993 à Bordeaux (Gironde)
    Taille : 1,72 m
Poids : 72 kg
           
         
Au club de :   Juillet 1963 à Juin 1969
     
En provenance de :
  OGC Nice
     
Club suivant :   RCF Paris-Neuilly
     
     
BILAN STATISTIQUE
  161
    72
Matches :   Buts :
     
         

Né en Argentine, Hector De Bourgoing était d'origine française, héritier d'un vassal des ducs de Berry. Il découvrit le football dans les rues avant de signer dans le club du Tigre puis à River Plate. Il devint international argentin à 5 reprises, remporta le titre de champion d'Argentine et de champion d'Amérique du Sud en 1957, avant de rejoindre la France et l'OGC Nice en 1959. Il y resta quatre ans, décrochant deux sélections, cette fois chez les Bleus. Il fut le dernier à porter le maillot frappé du coq après avoir évolué avec celui d'une sélection étrangère, car la FIFA l'interdit définitivement en 1962.

 

Contraints de se séparer de leurs meilleurs joueurs, les dirigeants niçois acceptèrent de voir De Bourgoing les quitter en 1963 pour les Girondins, au nez et à la barbe d'un FC Barcelone très insistant. La politique du club était de recruter qu'un seul joueur à l'intersaison (Chorda en 1962), mais un très bon joueur. Sous le maillot marine et blanc, il appartint à une formation qui accomplit des saisons pleines durant les années 60 mais qui passa toujours à côté des trophées : trois fois vice-champions de France, trois finales de coupe de France perdues. Son entente avec Roland Guillas « le petit Kopa », revenu au club en 1964, fut à l'origine de nombreuses victoires. La saison 1965-1966 fut assurément sa meilleure. Il était au sommet de sa carrière et un homme de base du système Artigas. Il inscrivit notamment un quadruplé lors d'une victoire écrasante contre le Stade Français (10-0) en septembre 1965.

 

A l'issue de cette saison, il participa à la coupe du Monde en Angleterre avec ses camarades de club, Chorda, Robuschi et Couécou. Il inscrivit d'ailleurs le seul et unique but des Bleus.

 

Sa dernière saison sous le maillot bordelais, en 1968-1969, fut contrariée par les blessures et quelques divergences de vue avec les dirigeants et l'entraîneur Bakrim. Ainsi il ne prit part qu'à 9 matches (4 buts). En fin de contrat, âgé de 35 ans, « Tête d'or » décida en juin 1969 de quitter Bordeaux pour rejoindre le Racing Paris-Neuilly, alors pensionnaire de D2.

 

Une fois les crampons raccrochés, il revint, en 1970, dans l'encadrement technique du club pour aider la jeune génération bordelaise à progresser.

 

Il passa la fin de sa vie à Bordeaux, dans le quartier du Grand Parc et décéda à l'âge de 59 ans.

 
 
International France A
3 sélections
 
         

 

Le chaperon de Dragan Pantelic

 

 

Présent dans l'entourage de l'effectif professionnel au début des années 80, Hector de Bourgoing aidait notamment les nouvelles recrues à bien s'intégrer dans le club.

 

Il prit son rôle très à coeur, notamment avec le gardien yougoslave, Dragan Pantelic, arrivé en France durant l'été 1981. Il lui fit découvrir la ville de Bordeaux et les mauvaises langues racontaient qu'ils s'étaient arrêtés à l'hippodrome du Bouscat. Fans d'hippisme, les deux hommes s'entendirent comme larrons en foire !

 

L'ancien buteur franco-argentin était également chargé de l'entraîner car il était un des seuls à réussir à le gérer.

 

 

Un profil de 9 et demi

 

En juin 1965, Football Magazine, le supplément mensuel de France-Football, présentait ainsi De Bourgoing : "A Bordeaux, dans une équipe d'engagements où les liaisons sont réduites à un minimum, où l'on cherche à gagner du terrain au plus vite, où il faut au centre du terrain des hommes qui voient vite, passent juste et loin et soient capables d'une grande efficacité, De Bourgoing est devenu un avant-centre légèrement replié qui aime alerter ses ailiers et se trouver à point nommer pour reprendre leurs centres du pied ou de la tête. Sans être véritablement un meneur de jeu, il constitue une pièce importante de la "mécanique" bordelaise".