Gardien de but

         
Surnommé « le voltigeur » ou « le fou génial », François Remetter possédait des réflexes étonnants et une détente phénoménale. Ses prises de balles étaient parfaites et très rassurantes pour ses coéquipiers. Gage de sécurité et de constance, il était un gardien prisé et une vedette dans les années 50. Quand il trouvait que ses attaquants n'étaient pas assez dynamiques, il n'hésitait pas à sortir de sa cage, balle au pied... à la plus grande joie des spectateurs.
         
 
           
NOM :   REMETTER
Prénom :   François
Né le :   8 août 1928 à Strasbourg (Bas-Rhin)
Décédé le :   2 octobre 2022
    Taille : 1,75 m Poids : 70 kg
           
         
Au club de :  

Août 1957 à Juin 1958

     
En provenance de :
  FC Sochaux-Montbéliard
     
Club suivant :   FC Grenoble
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  40
    -
Matches :   Buts :
     
         

Longtemps attaquant avant de devenir gardien de but, François Remetter commença à jouer au football à l'Olympique de Strasbourg avant de rejoindre le RC Strasbourg. Lancé par Emile Veinante dans les cages de l'équipe réserve strasbourgeoise, il quitta le club alsacien, fâché avec ses dirigeants, pour rejoindre Le Thillot, club de CFA. International amateur, il débuta dans le circuit professionnel à Metz, où il fut le grand artisan de la montée en D1, puis à Sochaux.

 

International depuis 1953, celui qui était considéré comme l'un des meilleurs gardiens de but de l'après-guerre rejoignit les Girondins de Bordeaux en 1957. En effet poussé par la sortie par les dirigeants sochaliens, il n'hésita pas à rejoindre au pied levé les Girondins, alors pensionnaires de D2, à la recherche d'un gardien après la mobilisation de Ranouil en Algérie et le départ de Bernard à Sedan. En Gironde, il retrouva son ancien coéquipier messin Camille Libar, devenu entraîneur. Il accomplit une saison pleine mais qui ne déboucha pas sur une accession en D1 (5ème).

 

De plus, il ne fut plus sélectionné en équipe de France. Claude Abbes (St-Etienne) et Dominique Colonna (Reims) semblaient avoir pris de l'avance sur le Bordelais, à quelques mois de la Coupe du Monde 1958. Mais le sélectionneur Paul Nicolas fit appel à lui pour le voyage en Suède. Avec l'accord des dirigeants bordelais, il laissa le club au scapulaire lancé dans la lutte pour la montée en D1. Son absence fut préjudiciable, sans faire offense à son remplaçant Jacques Cazebonne.

 

En Suède, François Remetter fut titulaire lors des deux premiers matches du Mondial avant d'être évincé par Claude Abbes. Il ne le digéra jamais. De retour de Suède, il décida de quitter Bordeaux pour rejoindre Grenoble.

 

Il défendit par la suite les buts de Limoges puis retourna au RC Strasbourg. Son amour pour le football se mesura par ses expériences dans le milieu amateur, aux Pierrots de Strasbourg (CFA) puis quand il endossa le rôle de gardien n°3 du FC Metz, à 40 ans !

 
 

International France A

26 sélections
 
         

 

Un international en D2

 

Ils sont rares les joueurs internationaux français à avoir fréquenté la Deuxième division et à continuer à être appelé chez les Bleus.


François Remetter n'était plus réapparu sous le maillot de l'équipe de France depuis juin 1957 et une sélection face à l'Islande (8-0). Sa venue à Bordeaux, alors pensionnaires de D2, interrogeait beaucoup la France du football. 6 matches internationaux se déroulèrent sans que le sélectionneur fit appel à lui.

 

Mais Alex Thépot, membre du comité de sélection, continuait à suivre Remetter de près et ne commentait pas les racontars qu'on lui prêtait, affirmant que le gardien bordelais n'avait plus la classe internationale.

 

François Remetter retrouva les Bleus en avril 1958, lors du dernier match de préparation à la Coupe du monde en Suède, et figura dans l'avion qui emmena les Bleus vers une belle épopée.