Gardien de but

         
Gardien de but fantasque, Dragan Pantelic était un excellent dernier rempart. Souvent très brillant, il était doté d'une extrême souplesse et de réflexes impressionnants. Ce superbe athlète possédait une détente verticale époustouflante. Sa frappe de balle était également surpuissante. Dans le championnat yougoslave, il marqua un but sur un dégagement en 6 mètres qui loba le gardien adverse. Aimé Jacquet essaya en vain de lui faire comprendre qu'il préférait des relances courtes et précises.   Venu pour effectuer un reportage pour le magazine Onze, Thierry Roland fit également l'amère expérience de la puissance de frappe monstrueuse du Yougoslave. Chaussant les gants de gardien, le journaliste vedette tenta de stopper un de ses penalty. Bilan : un bras cassé.
         
 
           
NOM :   PANTELIC
Prénom :   Dragan
Né le :   9 décembre 1951 à Loznica (Serbie)
Décédé le :   20 octobre 2021
    Taille : 1,85 m Poids : 79 kg
           
         
Au club de :  

Juillet 1981 à Juin 1983

     
En provenance de :
  Radnicki Nis
     
Club suivant :   Timok Zajecar
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  47
    3
Matches :   Buts :
     
         

Gardien titulaire de la sélection yougoslave, Dragan Pantelic jouait au Radnicki Nis quand les dirigeants bordelais vinrent le chercher en 1981 pour remplacer le vieillissant Delachet (32 ans). Ce gardien fantasque, surnommé "la panthère de Radnicki" faisait partie des meilleurs spécialistes européens du poste et signa pour 2 ans renouvelable. Il avait la particularité de tirer les penalties. À Bordeaux, il en inscrivit 3 lors de sa première saison au club, une saison durant laquelle il disputa 43 matches et termina 4ème du championnat 1981-1982. Malgré des prestations globalement satisfaisantes, il ne faisait pas l'unanimité auprès de ses coéquipiers : la faute à son dilettantisme à l'entraînement.

 

Mais sa carrière en France connut un virage décisif lors d'un match de fin de saison contre Lens où l'arbitre de touche l'accusa d'avoir été frappé dans le tunnel de Lescure.  Après enquête, Pantelic fut suspendu 1 an. Par solidarité avec lui, et sur décision de Claude Bez, les Bordelais jouèrent sans véritable gardien à Nantes. Alain Giresse porta le maillot de dernier rempart et Bordeaux repartit avec une défaite sur le score de 6-0.

 

Durant sa suspension, Dragan Pantelic retourna dans son pays et s'essaya dans les buts d'une équipe de hand-ball de Nis, mais uniquement lors de rencontres amicales.  Les dirigeants tentèrent en vain de le transférer dans un autre championnat (Angleterre), sa suspension n'étant appliquée qu'en France. Il ne reporta le maillot au Scapulaire que lors des 4 dernières journées de la saison 1982-1983, une fois sa suspension purgée.

 

Il rentra finir ensuite sa carrière dans son pays et laissa le champ libre à Delachet, puis Dropsy.

 
 
International Yougoslavie A
19 sélections
 
         

 

Dans le secret du tunnel de Lescure...

 

Le 13 avril 1982, les Girondins de Bordeaux accueillaient pour le compte de la 35ème journée le RC Lens. Un match décisif pour l'attribution du titre puisque Bordeaux ne comptait qu'un point de retard sur Monaco, le leader de la D1.

 

Devant un adversaire regroupé en défense, les Girondins se firent piéger en fin de match sur un but très litigieux de Thordarsson. Ce but retirait les dernières espérances de titre. Le match s'acheva dans la plus grande confusion.

 

Dans le long tunnel de Lescure, l'arbitre de touche, M. Koltes, sentit un coup de pied aux fesses, se retourna et asséna un coup de drapeau sur la tête de Dragan Pantelic, le principal suspect. Touché au cuir chevelu, le portier yougoslave fut transporté à l'hôpital et porta plainte contre l'arbitre.

 

Mais au final, malgré ses dénégations, il fut reconnu coupable et sanctionné d'un an de suspension...

Dragan Pantelic inscrivit 3 penalties lors de son passage aux Girondins. Mais il présentait la particularité d'avoir inscrit un but en dégageant, lors d'un match en Yougoslavie.