Débutant le football à Guebwiller, Bernard Genghini rejoignit à l'âge de 16 ans le centre de formation du FC Sochaux qui venait d'ouvrir ses portes. Une magnifique carrière allait suivre pour celui qui fut un des meilleurs joueurs français des années 1980. Il était membre du fabuleux carré magique des Bleus avec Giresse, Tigana et Platini. En revanche, en club, sa carrière connut des soubresauts. En 1982, il rejoignit l'AS Saint-Etienne alors que la "crise de la caisse noire" éclata. Son passage à Monaco fut plus en rapport avec ses prestations en sélection. Puis, il tenta une expérience à l'étranger (Servette Genève) avant de revenir à Marseille en décembre 1986.

En 1988, les dirigeants de l'Olympique de Marseille le pressèrent de trouver un nouveau club. Un accord entre les deux ennemis Bez-Tapie fut trouvé : il vint à Bordeaux et Vercruysse fit le chemin inverse. C'était la 3ème fois que l'ancien Sochalien était en contact avec Bordeaux.

Mais Bernard Genghini ne brilla pas sous les couleurs bordelaises puisqu'il connut une saison pratiquement blanche (4 matches) à cause d'une grave blessure au fessier gauche lors d'un entraînement à la fin du mois d'août 1988. Claude Bez intenta une procédure auprès de la Ligue pour résilier un contrat qui le liait aux Girondins jusqu'en 1991.

Débouté par les instances, le club bordelais le fit jouer en équipe réserve. Devenu inapte à évoluer au haut niveau, la mort dans l'âme, il raccrocha les crampons en juin 1990. Il n'avait que 32 ans !

Il restera néanmoins dans la mémoire des supporters bordelais... comme le joueur monégasque qui, un soir de janvier 1986, se transforma en bourreau des Girondins en participant à la victoire historique 9-0 et en marquant 4 buts.