Gardien de but

 

         
Gardien de but expérimenté, Benoît Costil accomplit des arrêts de haute volée sur sa ligne durant son séjour bordelais. Véritable chef de sa défense, il était moins à l'aise dans le jeu au pied et ses relances n'étaient pas toujours précises.
         
 
           
NOM :   COSTIL
Prénom :   Benoît
Né le :   3 juillet 1987 à Caen (Calvados)
     
    Taille : 1,87 m
Poids : 88 kg
           
         
Au club de :   Juillet 2017 à Juin 2022
     
En provenance de :
  Stade Rennais (libre)
     
Club suivant :   AJ Auxerre (libre)
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  182
    -
Matches :   Buts :
     
         

Durant sa jeunesse, Benoît Costil fut (presque) l'homme d'un seul club : le Stade Malherbe de Caen. Après des débuts à Bretteville-l'Orgueilleuse, le gardien normand signa dès l'âge de 7 ans une licence dans le plus grand de sa ville natale. Il y accomplit toutes ses classes, gravissant tous les échelons.

 

Régulièrement sélectionné en équipe de France dès les U16, il connut une première consécration internationale en remportant l'Euro 2004 des moins de 17 ans au sein d'une génération talentueuse (Benzema, Nasri,...). L'année suivante, il effectua ses premiers pas chez les professionnels avec Caen, dans l'ombre de Vincent Planté. Objet de convoitises de la part de clubs étrangers, il prolongea son contrat avec son club formateur.

 

Mais en 2008, en quête de temps de jeu, il fut prêté au Vannes OC. En Bretagne, il y découvrit le quotidien d'un joueur de haut niveau et revint à Malherbe auréolé d'un statut de révélation au poste de gardien en L2. Mais les techniciens normands lui préférèrent Thébaux et Costil dut s'exiler à Sedan.

 

Dans les Ardennes, durant deux saisons, il s'affirma comme l'un des meilleurs gardiens de L2. Le Stade Rennais lui offrit enfin une cage dans l'élite du football français. Sous les couleurs rennaises, il confirma tout son potentiel découvrant même l'équipe de France Espoirs, puis les A en 2016, face à la Côte-d'Ivoire.

 

Régulièrement appelé comme troisième gardien des Bleus, notamment lors de l'Euro 2016, en fin de contrat, il s'engagea avec les Girondins pour remplacer Cédric Carrasso. Sa première saison en Gironde fut sa plus réussie sur le plan collectif puisque les hommes de Gourvennec puis de Poyet décrochèrent une honorable 6ème place.

 

S'il afficha un bon niveau, sauf lors de sa dernière saison, Benoît Costil souffrit de la comparaison avec son prédécesseur dans la cage bordelaise. Il assista souvent impuissant à la lente mais inexorable descente aux enfers des Marine et Blanc. Capitaine d'un bateau en perdition, il restera dans l'histoire comme le gardien responsable de la défaite historique face à l'Olympique de Marseille après 44 ans d'invincibilité.

 

En fin de contrat, il laissa des Girondins relégués en L2... Après s'être maintenu en forme avec son ancien club de Vannes, il obtint un contrat avec l'AJ Auxerre, fraîchement promu en L1.

 

 
International France A
1 sélection
 
         

 

Une triste fin

 

Après 5 saisons sous le maillot bordelais, le capitaine des Girondins connut une fin de parcours indigne. Si la relégation sportive en L2 vint ponctuer cette terrible saison 2021-2022, un événement lors de la 29ème journée de championnat scella inexorablement son avenir à Bordeaux.

 

A la mi-temps d'un Bordeaux-Montpellier mal embarqué (0-2), Benoît Costil fut pris à partie avec virulence par les Ultras. Le tort du gardien ? Avoir réprimandé le défenseur Anel Ahmedhodzic peu de temps après le premier but encaissé par les Girondins. Une scène qui ne plut pas aux supporters situés derrière son but. « En s’en prenant à Anel de cette manière-là, et à ce moment-là, Benoît Costil a mis le feu aux poudres », écrivit dans un tweet Florian Brunet, le leader du principal groupe de supporters les Ultramarines, à l’issue du match.

 

Une altercation éclata même au pied du virage Sud juste avant la mi-temps entre le gardien français et le membre des UB87. Copieusement sifflé pendant le premier acte, Costil alla s’expliquer avec le représentant de la tribune avec qui il s’était alors retrouvé front contre front.

 

L’international tricolore se dirigea ensuite vers le vestiaire sous des chants d’insultes en applaudissement ironiquement l’attitude des supporters. En s’éloignant, il mima avec ses doigts de l’argent, comme pour reprocher l’attitude conciliante du leader ultra avec la nouvelle direction du club malgré le marasme sportif en cours. Un geste qualifié de « scandaleux » par les Ultramarines qui ont demandé dans un tweet à ce que Costil « quitte au plus vite le club ».

 

Une cassure profonde que les 3 dernières apparitions de Costil (10 buts encaissés) sous le maillot bordelais, après la blessure de Gaëtan Poussin, contribuèrent à aggraver...