Durant sa jeunesse, Benoît Costil fut (presque) l'homme d'un seul club : le Stade Malherbe de Caen. Après des débuts à Bretteville-l'Orgueilleuse, le gardien normand signa dès l'âge de 7 ans une licence dans le plus grand de sa ville natale. Il y accomplit toutes ses classes, gravissant tous les échelons.
Régulièrement sélectionné en équipe de France dès les U16, il connut une première consécration internationale en remportant l'Euro 2004 des moins de 17 ans au sein d'une génération talentueuse (Benzema, Nasri,...). L'année suivante, il effectua ses premiers pas chez les professionnels avec Caen, dans l'ombre de Vincent Planté. Objet de convoitises de la part de clubs étrangers, il prolongea son contrat avec son club formateur.
Mais en 2008, en quête de temps de jeu, il fut prêté au Vannes OC. En Bretagne, il y découvrit le quotidien d'un joueur de haut niveau et revint à Malherbe auréolé d'un statut de révélation au poste de gardien en L2. Mais les techniciens normands lui préférèrent Thébaux et Costil dut s'exiler à Sedan.
Dans les Ardennes, durant deux saisons, il s'affirma comme l'un des meilleurs gardiens de L2. Le Stade Rennais lui offrit enfin une cage dans l'élite du football français. Sous les couleurs rennaises, il confirma tout son potentiel découvrant même l'équipe de France Espoirs, puis les A en 2016, face à la Côte-d'Ivoire.
Régulièrement appelé comme troisième gardien des Bleus, notamment lors de l'Euro 2016, en fin de contrat, il s'engagea avec les Girondins pour remplacer Cédric Carrasso. Sa première saison en Gironde fut sa plus réussie sur le plan collectif puisque les hommes de Gourvennec puis de Poyet décrochèrent une honorable 6ème place.
S'il afficha un bon niveau, sauf lors de sa dernière saison, Benoît Costil souffrit de la comparaison avec son prédécesseur dans la cage bordelaise. Il assista souvent impuissant à la lente mais inexorable descente aux enfers des Marine et Blanc. Capitaine d'un bateau en perdition, il restera dans l'histoire comme le gardien responsable de la défaite historique face à l'Olympique de Marseille après 44 ans d'invincibilité.
En fin de contrat, il laissa des Girondins relégués en L2... Après s'être maintenu en forme avec son ancien club de Vannes, il obtint un contrat avec l'AJ Auxerre, fraîchement promu en L1.
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