Attaquant

Milieu offensif

         
Joueur à la classe phénoménale, José Touré fut dans sa première partie de carrière un joueur très créatif, brillant techniquement. Mais celui que Bordeaux recruta après sa grave blessure au genou était bien différent. S'il conserva une technique de premier plan, il ne récupéra pas sa souplesse. Il se convertit en un joueur plus physique, plus accrocheur, toujours excellent dans le domaine aérien et capable d'évoluer parfois au milieu de terrain.
         
 
           
NOM :   TOURE
Prénom :   José
Né le :   24 avril 1961 à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
     
    Taille : 1,81 m Poids : 76 kg
           
         
Au club de :  

Juillet 1986 à Juin 1988

     
En provenance de :
  FC Nantes
     
Club suivant :   AS Monaco
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  64
    20
Matches :   Buts :
     
         

Fils de l'international malien Bako, José Touré naquit à Nancy où jouait son père à cette époque. Passé par l'athlétisme et le basket, il ne commença le football qu'à l'âge de 12 ans au sein du petit club de Chitinay (Loir-et-Cher). Il suivit la filière normale : sélection de district puis régionale. Repéré par les  techniciens nantais, il rejoignit son centre de formation en 1977. Il débuta en Première division en 1979. Sous la conduite de Jean-Claude Suaudeau, il se bâtit un joli palmarès (2 titres de champion de France) et une belle réputation de joueur de grande classe. Grand espoir du football français, il devint « le Brésilien » après son magistral but en finale de la Coupe de France 1983, quelques mois après avoir fêté sa première sélection. L'avenir s'annonçait radieux pour lui.

 

Mais la malchance le cloua sur un lit d'hôpital juste avant l'Euro 84 et la coupe du Monde 86. Il se consola de ne pas être de ces deux grandes campagnes du football français en remportant la médaille d'or aux Jeux Olympiques de 1984. Gravement blessé au genou lors d'un match de Coupe d'Europe contre l'Inter Milan au printemps 1986, il vit son transfert au Paris SG ou au RC Paris capoter.

 

Seuls les Girondins de Bordeaux maintinrent leur offre et obtinrent la signature de l'ancien Canari en juin. Il passa une bonne partie de sa première saison girondine à se refaire un genou tout neuf. Il ne fut opérationnel qu'au début de l'année 1987 et ne participa donc que partiellement à la belle saison des Girondins, auteurs du doublé coupe-championnat et d'une belle épopée européenne. Malheureusement, José Touré ne récupéra pas l'intégralité de ses moyens physiques et ne pouvait plus enchanter les foules comme à ses plus belles années. Contraint de faire évoluer son jeu, il réalisa une seconde saison de bonne facture en marquant 10 buts en 38 matches, conservant toujours la confiance d'Aimé Jacquet.

 

Mais il décida de partir à Monaco durant l'été 1988 malgré une surenchère de dernière minute de Bez qui prévient : "Tu vas perdre ton temps à Monaco". Sur la Côte d'Azur, il tomba dans des frasques extra-sportives et des nuits trop arrosées.

 
 

International France A

16 sélections
 
         

 

Transféré malgré une grave blessure

 

 

La carrière de José Touré bascula le 19 mars 1986 lors d'un mémorable Nantes-Inter Milan (3-3). Après un duel aérien, il se réceptionna mal et sortit du terrain le genou en compote. Adieu le Mundial 86 !

 

Victime d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche, il se fit opérer puis partit en rééducation à Saint-Jean-de-Mont. Dans cette station balnéaire de Vendée, il accepta la proposition mirobolante des Girondins qui n'étaient pas échaudés par la grave blessure subie par "le Brésilien". Un poste d'attaquant lui était réservé dans le riche effectif marine et blanc. La perspective d'évoluer aux côtés de son "grand frère" Jean Tigana pesa également énormément dans son choix.

 

Après sa rééducation, il arriva sur Bordeaux en juin 1986, mais ne reprit l'entraînement collectif qu'en décembre 1986. Ses premiers matches avec le maillot bordelais se déroulèrent lors d'une tournée en Grande-Bretagne au tout début de l'année 1987.

 

Les observateurs se rendirent vite compte qu'il n'avait plus de brésilien qu’un surnom.