Défenseur central

         

Stoppeur athlétique et rigoureux, Didier Sénac était un défenseur très solide. Agressif, il était, sur un terrain, toujours à la limite de la violence (cf. expulsion à Saint-Etienne). Aux côtés d'Alain Roche puis de Jean-Luc Dogon, il était l'élément le plus apte au combat avec les attaquants adverses, son binôme étant plus adroit dans la relance.

         
 
           
NOM :   SENAC
Prénom :   Didier
Né le :   2 octobre 1958 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
     
    Taille : 1,85 m Poids : 80 kg
           
         
Au club de :  

Septembre 1987 à Juin 1995

     
En provenance de :
  RC Lens
     
Club suivant :   Toulouse FC
     
     
BILAN STATISTIQUE
         
  298
    16
Matches :   Buts :
     
         

Fils de Guy, international français, Didier Sénac fut formé par le RC Lens. Il joua 10 ans en équipe première des Sang et Or. Ayant laissé partir Léonard Specht et Patrick Battiston après le doublé de 1987, les Girondins de Bordeaux, Aimé Jacquet en tête, se rendirent vite compte que leur défense manquait de solidité.

 

Ils allèrent chercher Didier Sénac en septembre 1987, en qualité de joker, Philippe Vercruysse, peu utilisé par Aimé Jacquet, faisant le chemin inverse. Le défenseur lensois avait connu des problèmes extra-sportifs dans la ville de Lens qui rendaient son départ inéluctable. Prêté pour un an initialement, ses excellents débuts poussèrent Claude Bez à obtenir son transfert définitif. Il resta 8 ans à Bordeaux, regrettant de ne pas être venu plus tôt. Il touchait du doigt la différence entre un club moyen (Lens) et un grand club (Bordeaux). Mais s'il ne gagna (presque) rien, hormis un titre de champion de France de D2 en 1992, il découvrit l'équipe de France, côtoya de grands joueurs, termina vice-champion de France et connut de belles campagnes européennes. Il fut également très apprécié des supporters bordelais qui lui composèrent une chanson.

 

Capitaine des Girondins durant plusieurs saisons, il quitta le club en 1995. Alors qu'il lui restait une année de contrat, qu'il pensait intégrer l'encadrement technique du club et y faire son jubilé, il fut gentiment poussé vers la sortie par le président Afflelou.  Il rejoignit à 37 ans le Toulouse FC et... Rolland Courbis. Il ne demeura qu'une seule saison dans la Ville Rose. Il choisit de venir à Créteil pour clore sa longue carrière.

 

A 39 ans, il intégra le staff lensois comme adjoint avant de se reconvertir au sein de la cellule de recrutement du club sang et or. Mais sa passion pour le football le conduisit à prendre une licence à l'USSM Loos-en-Gohelle, petit club amateur et à jouer jusqu'à plus de 47 ans !

 

 
International France A
3 sélections
 
         

 

Comme des chiffonniers...

 

Le 21 janvier 1995, Saint-Etienne recevait Bordeaux pour le compte de la 23ème journée. A la 52ème minute, se produisit une bagarre surréaliste. En dehors de toute action de jeu, Didier Sénac poursuivit Piotr Swierczewski, le frappa et le mit à terre où il le piétina. Bixente Lizarazu le rejoignit. Une mêlée générale commença à se former puis Christophe Dugarry arriva pour avoiner le Polonais. 

 

 Que pouvait expliquer ce déchaînement de violence ? Hors caméra, le milieu polonais venait quelques secondes auparavant de frapper par derrière Zinedine Zidane qui resta au sol après le coup de poing du Polonais. Témoins de la scène, Sénac, Lizarazu puis Dugarry vengèrent leur coéquipier.

 

L'arbitre de la rencontre prit une décision hallucinante, expulsant le seul Swierczewski. Les Bordelais échappèrent à la moindre sanction.

 

Mais l'affaire n'en resta pas là. La commission de discipline infligea de lourdes sanctions : Lizarazu (3 matches de suspension), Dugarry (4 matches), Swierczewski (2 mois) et Sénac (2 mois et demi). Un temps décidé à demander à quitter Bordeaux pour pouvoir jouer en Suisse ou au Portugal, l'ex-Lensois attendit finalement patiemment la fin de sa suspension (31 mars).